Il est rare que j’enchaîne les romans (j’aime bien varier mes lectures), mais là je n’avais qu’une envie : connaître la suite… et je peux même déjà vous dire qu’au moment où j’écris ces lignes, j’ai déjà bien entamé le troisième et dernier tome de la trilogie de la Terre facturée !

Je vous fais le pitch

Le monde de la Terre fracturée n’est plus autant un mystère pour nous, lecteurs. Nous savons désormais qu’il s’agit bel et bien de la Terre, et donc que nous lisons un roman de SF postapocalyptique et pas juste une œuvre de fantasy.

Le roman propose toujours de suivre trois personnages principaux (mais plus à égalité). Deux héroïnes principales se dégagent, Essun et sa fille Nassun, alors que les chapitres sur Schaffa ne sont là que pour aider à la narration et à la compréhension globale. On retrouve également bon nombre de personnages secondaires du tome précédent (Tonkee, Hoa, Lerna, Albâtre, Antimoine, etc.).

Albâtre a déclenché la cinquième saison, plongeant la terre fracturée dans un long hiver qui durera quelques années. Certains commencent à comprendre qu’il s’agira d’une saison exceptionnellement longue, 1 000 ans, voire 10 000 ans, prophétisent certains… ce qui compromettrais la survie même des humains.

  • Essun a perdu la trace de sa fille, et donc toute raison de continuer sa route. La cinquième saison est déclarée, il lui faut envisager de se poser… ce qu’elle va faire à Castrima une comm’ atypique, vestige d’une civilisation disparue installée dans une géode géante. À Castrima, les artefacts et la technologie fonctionnent à l’orogénie. C’est donc devenu une comm‘ atypique puisqu’elle héberge en son sein tant des fixes que des orogènes ou des mangeurs de pierre.
  • Nassun a été amenée par son père après que ce dernier ait tué son petit frère à mains nues. Dans ce roman, on revient sur ces évènements, ce qui permet de mieux les comprendre, et de mieux comprendre ce qui a poussé Jija a s’enfouir avec Nassun : pour trouver une comm’ qui saura la « soigner » de son orogénie.

Ce deuxième tome apporte à peu près autant de nouvelles questions qu’il donne de réponses :

  • Sur la nature de l’orogénie d’abord. On comprend que la manière dont l’Empire du Sanze et le Fulcrum l‘utilisent pour endoctriner les fixes comme les géneurs, et pour imposer leur vision du monde et formater les esprits.
  • Sur les mangeurs de pierre, qu’on découvre plus complexes, et plus humains, qu’on ne s‘y attendait…
  • Sur ce qui a causé l‘apparition des saisons, et le début de la guerre entre les hommes et le Père-Terre.
  • Sur les obélisques enfin, sur leurs possibilités comme sur leurs origines.

Je vous donne mon avis

J’ai, de nouveau, beaucoup apprécié ce deuxième tome. J’ai beaucoup aimé, notamment, l’émergence à Castrima d’une utopie via la volonté de vivre ensemble pour transcender les différences. C’est loin d‘être parfait ni simple, mais cela apporte beaucoup d’espérance dans un monde qui apparaissait particulièrement rigide, et qui, en saison, aurait pu risquer de ne privilégier que du pur survivalisme.

La Terre fracturée gagne en complexité… mais il donne aux lecteurs de nouvelles clés de compréhension qui, je n’en doute pas, permettront de finir la trilogie en beauté.

Couverture du livre Les livres de la terre fracturée, tome 2 : La porte de cristal
Titre
Les livres de la terre fracturée, tome 2 : La porte de cristal
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Ma note
4 sur 5 étoiles