L’histoire est contée par Harry Pulling, directeur de banque fraichement retraité, amateur de poésie lyrique et de jardinage et, surtout, célibataire endurci. Mais voici que sa mère trépasse et, qu’à l’enterrent de celle-ci, il rencontre sa tante Augusta, 70 ans, dont la vie a été sans tabous ni limites. Elle a beaucoup voyagé, et beaucoup aimé : en Angleterre, elle partageait la vie d’un révérend d’une église pour chiens, en Italie, M. Visconti lui vola son argent et son cœur, en Turquie, elle eut affaires aux services secrets…
« Je rencontrai ma tante Augusta pour la première fois en plus d'un demi-siècle aux obsèques de ma mère. J'ai toujours mené une existence paisible ; sauf un penchant pour les dahlias, je n'ai pas de violon d'Ingres. Autant de raisons qui ajoutaient aux obsèques de ma mère un brin de piquant nullement déplaisant…
Le service avait lieu dans un crématorium fort connu. L'assistance était assez maigre mais on la sentait aux aguets, parcourue de ce léger frémissement d'expectative que l'on n'éprouve jamais au bord d'une tombe. Et si les portes du four allaient refuser de s'ouvrir ? le cercueil se coincer sur le chemin de la fournaise ? Derrière moi, j'entendis une voix, distinctement claire et vieille dire : « une fois, j'ai assisté à une incinération prématurée. »
Autant dire que lorsque Harry va partir en voyages avec sa tante, de Boulogne à Istanbul, et de Buenos Aires à Asuncion, ça va swinguer ^^.
Certains passages sont vraiment très drôles. Les réflexions sur les 2 philosophies de vie si différentes ne sont pas si anodines et simplistes que cela. Je ne savais pas trop dans quoi je m’engageais en lisant ce livre… et je suis heureusement surpris.
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