Le jour de la naissance de mon fils, j’ai décidé d’aller bien, pour lui, pour nous, pour ne pas encombrer le monde avec un pessimisme de plus. Quelques mois plus tard, des attentats ont endeuillé notre pays. En meurtrissant la chair des uns, les terroristes visaient le cœur de tous. Mes quarante ans approchaient. J’en étais à la moitié de ma vie, je venais d’en créer une et la mort rôdait. L’Enfant articulait ses premières syllabes avec le mot guerre en fond sonore.

Julien Blanc-Gras, notre écrivain globe-trotter préféré, nous amène cette fois loin de ses carnets de voyages littéraires habituels. Dans « Comme à la guerre », il raconte ses premières années de jeune papa, et les interrogations qui vont avec.

Il s’interroge notamment :

  • Sur l’état du monde actuel : Va-t-il mieux ou moins bien ? (étonnamment la réponse n’est pas si simple) Peut-on dire que nous vivons dans un pays en guerre ? (là aussi la réponse est plus complexe qu’il n’y parait)
  • Mais aussi sur son identité : son héritage familial, sa filiation, ce qu’il transmettra…

Pour tenter de répondre à chacunes de ces questions, Julien Blanc-Gras alterne anecdotes de sa vie familiale, et extraits tirés des carnets de guerre de ses deux grands-pères.

La bouche pleine de loukoums, mon fils a demandé : Papa, tous les gens, ils sont gentils ?
Dans ma tête : non, pas tous, loin de là. Il y en a qui torturent, tuent et mangent d'autres gens, et il y en a même qui ne trient pas leurs déchets. »

Un roman touchant, plus personnel que les précédents, mais avec toujours la même plume alerte, et la même dose d’humour (sans-doute plus doux-amer).

Bref, encore un roman que je ne peux que vous conseiller !


Retrouvez également d’autres critiques de livres de Julien Blanc-Gras : - Briser la glace - Dans le désert - In utero Retrouvez cette critique sur Sens Critique où vous pouvez aussi me retrouver !

Couverture du livre Comme à la guerre
Titre
Comme à la guerre
Auteur
Ma note
4.5 sur 5 étoiles