Après mon coup de cœur pour « The Rook - Au service surnaturel de sa majesté », j’avais prévu que je ne résisterais pas bien longtemps au tome 2 « Agent double »… J’avais raison !
L’intrigue démarre peu de temps après la fin de « Au service surnaturel de sa majesté ». Myfanwy Thomas est toujours présente, mais n’est plus le personnage principal. Elle laisse sa place à Odette, une greffeuse, et à Felicity, un pion de la Checquy.
À votre gauche, la Chequy !
La Chequy est un service secret britannique constitué d’individus dotés de pouvoirs (très) spéciaux et dont la (lourde) tâche est de protéger la Grande Bretagne des menaces surnaturelles (qu’on découvre nombreuses, et variées).
À votre droite, la Broederschap !
La Broederschap est une autre organisation secrète, belge celle-là, constituée de « greffeurs » (comme les appellent les membres de la Chequy) dont le but est de repousser toujours plus loin la maitrise de la chirurgie et de la génétique pour améliorer leurs corps, et leurs performances.
Une alliance entre la Checquy et les Greffeurs ?
À la fin du premier tome, les 2 entités prévoyaient de faire la paix. Il est donc ici quelqu’un d’une fusion, du type de celles qu’on peut trouver entre 2 sociétés… sauf que c’est tout aussi politique, et encore plus compliqué, puisqu’il s’agit ici de 2 sociétés secrètes.
Première difficulté : d’une côté comme de l’autre, des siècles de haine. Les membres des 2 organisations sont élevés, programmés pour ainsi dire, pour haïr l’organisation en face, ce qu’elle est et ce qu’elle représente.
Deuxième difficulté : une troisième faction, les « antagonistes », bien décidés à faire capoter les négociations de fusion !
Un régal. Encore une fois.
Un second tome tout aussi inclassable que le premier, toujours aussi délirant et toujours autant divertissant. Perché, certes, mais parfaitement cohérent.
Il y a plus, certes, le même attrait pour la nouveauté, ni le plaisir de la découverte… mais c’est largement compensé par une histoire qui, sous ses dehors de comédie british totalement barré, questionne néanmoins de manière assez juste les notions de tolérance et d’acceptation de la différence, ainsi que les aprioris que nous pouvons hériter de nos ainés et de notre éducation.
Bref, un régal. Encore une fois.
Retrouvez la critique du tome 1, The Rook.
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