Une œuvre unique, puissante et originale
J’ai commencé à lire Wuthering Heights en croyant lire un classique, mais c’est un roman moderne que j’ai refermé.
Moderne par sa construction : le livre commence par le récit de Lockwood mais ce n’est qu’un prétexte pour découvrir la véritable histoire des Haut de Hurlevent : l’histoire d’amour entre Heathcliff et Catherine Earnshaw, racontée par Mrs Dean dans un récit patient et riche qui nous emmène à travers les époques dans un tourbillon destructeur inexorable, de l’amour à la folie.
Moderne dans son écriture : Emily Brontë parvient parfaitement à installer une ambiance plus que pesante opposant, dans les lieux comme dans les personnages, l’animal contre l’humain, le barbare contre le civilisé, la force de la brute contre la faiblesse de l’homme moderne. Entre les deux, elle manie à merveille tous les symboles qui permettent de passer d’une condition à l’autre : l’éducation (ou l’absence d’éducation) et l’amour (filial, fraternel, paternel… voire l’Amour fou).
Les Hauts de Hurlevent, c’est une histoire d’amour tragique (je ne divulgâche rien en disant cela) dont on se sait si les protagonistes méritent haine, mépris ou compassion. C’est en tout état de cause, un roman d’une grande finesse psychologique et d’une profondeur étonnante et troublante.
De quoi que soient faites nos âmes, la sienne et la mienne sont pareil
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